« LE VAPOR LOCK »

Nous prenons toutes et tous grands soins de nos « grands-mères » et nous les préservons du froid l'hiver, engrangées à l'abri, bien au chaud.C'est parfait, mais en saison plus chaude qu'en est-il ?Il faut savoir qu'elles peuvent aussi souffrir de la chaleur :En effet un phénomène curieux, appelé « LE VAPOR LOCK » peut leur provoquer de réels soucis.

LE «  VAPOR LOCK » QU'EST-CE QUE C'EST ?

Sur la plupart des voitures anciennes à moteur essence (principalement à carburateur) le phénomène du « VAPOR LOCK » est favorisé par de fortes températures et également un carburant de qualité moyenne.

« LE VAPOR LOCK » est caractérisé par la présence de nappes de vapeur que l'on appelle aussi  tampons de vapeur, qui empêchent quelquefois l'essence d'arriver jusqu'au carburateur.

POURQUOI ET PAR QUELS PHÉNOMÈNES ?

L'essence n'est pas un combustible homogène, mais un liquide constitué par un certain nombre d'hydrocarbures qui ne sont pas également volatiles. Certains se transforment en vapeur à une température relativement basse, de l'ordre de 60°C, chiffre qui, par temps extérieur chaud peut être dépassé à l'intérieur du capot (jusqu'à 80°C, voire 90°C)

Si par surcroît la tubulure ou les durites essence allant du réservoir à la pompe à essence, sont situées à proximité d'un organe particulièrement chaud, par exemple le collecteur d'échappement, une partie de l'essence contenue dans cette durite ou tube peut se transformer en vapeur, la veine liquide se rompt alors, le carburateur n'étant plus alimenté se vide et le moteur s'arrête.

Cela provoque, rapidement une perte de puissance, un cafouillage et un calage du moteur.

Certains moteurs sont plus sujets que d'autres à ce phénomène en raison de la disposition des organes.

Cette formation de  «tampon de vapeur » est essentiellement due à la chaleur, ( chaleur ambiante + chaleur moteur ). Ce n'est donc, pas une panne mécanique.

Il existe des moyens de remédier, ou du moins de diminuer ce risque du « vapor lock » voyons comment

AU MOMENT DE LA PANNE :

1°) Le moteur étant à l'arrêt, refroidir en entourant d'un chiffon humide la pompe à essence, capot ouvert pour une bonne ventilation patienter d'environ ½ heure, le moteur repartira, sans aucune autre intervention. (attention, n'oubliez pas, avant de démarrer, d'ôter le chiffon !),

A TITRE PRÉVENTIF :

1°) Vérifier le bon fonctionnement de la pompe à essence et vérifier la pression en sortie de pompe qui pourrait être trop faible.

 2°) Ne pas rouler avec un réservoir dont le niveau se situe sous la moitié inférieure, afin d'éviter un réchauffement prématuré du carburant en arrivant à la pompe à essence.

 3°) Prévoir, si cela est possible, une arrivée d'air frais par un tuyau pris à l'avant de la voiture et allant ventiler sur la pompe à essence. ( c'est le système idéal, identique au système de freinage sur certaines voitures),

4°) S'il y a moyen mécanique, isoler par une plaque métallique ( tôle ou alu) le carburateur et la pompe à essence, de la pipe d'échappement. De ce fait, la propagation de la chaleur de l'échappement est considérablement diminuée au niveau des éléments de carburation (ci-joint photo prise sur une traction Citroën).

                                  

 5°) Si votre « grand-mère » le permet, vous pourriez installer une pompe électrique qui débitera en pression constante l'essence jusqu’au carburateur. Il n'y aura plus de création de tampon de vapeur.Mais attention prévoir une pompe avec un réglage de débit possible car une trop forte pression à la sortie de la pompe risquerait d'endommager le pointeau situé à l'intérieur de la cuve du carburateur, et provoquerait ainsi, un niveau d'essence anormal dans la cuve.

Voila l'essentiel, pour éviter la présence du « vapor lock»

Bon courage pour ces petites interventions.

 Remy Echivard .